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Bonjour,

En 2008, j'ai créé ce blog sur les meules à main rotatives pour communiquer sur mon sujet de recherche et confronter mes idées avec d’autres personnes. Le but étant au final, de nourrir ainsi une réflexion globale du sujet, en vue de mon futur mémoire de Master2.

Actuellement en thèse, je travaille depuis novembre 2009 sur : "Le sarrasin dans l’histoire des populations de l’Ouest: L’impact d’une plante secondaire dans l’évolution démographique, technique, économique et sociale de la Basse-Normandie du XVe au XIXe siècle."

Les moulins manuels (Xe-XXe) - notamment pour le sarrasin à partir du XVe - restent l'un de mes sujets de prédilection. Cependant, je passe beaucoup moins de temps à les étudier qu'en Master, hormis dans les sources textuelles. C'est pourquoi ce blog n'est plus régulièrement mis à jour. Pour toutes informations sur ces périodes, je reste à votre entière disposition.

Concernant les époques antérieures (Protohistoire, Antiquité et Haut Moyen Âge), je vous conseille de vous tourner vers mes camarades du "Groupe Meule", qui sont bien plus qualifiés que moi sur ces périodes.

Cordialement,
Alain-Gilles Chaussat

mardi 10 novembre 2009

Intervention au colloque du CEP, à Saint-Christophe-en-Brionnais « Patrimoines en crise, patrimoines en devenir » 20-22 novembre 2009

Bonsoir,

Je vous informe que je participerai à un nouveau colloque ayant comme thème « Patrimoines en crise, patrimoines en devenir »; 20-22 novembre 2009


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Les meules à main : Exemple d’un patrimoine secondaire longtemps délaissé, en Basse-Normandie.

- Ayant parcouru la Basse-Normandie à la recherche de moulins manuels durant deux ans dans des services de conservation, des services d’archéologie, des musées ou même chez des particuliers et antiquaires, j’ai pu observer la manière dont on pouvait traiter des objets patrimoniaux méconnus et en "crise".

- Le mobilier lithique tel que les meules à main est utilisé par des particuliers comme éléments de décoration, pot de fleurs, auges à bestiaux, porte boite-aux-lettres, barbecues et autres bizarreries des plus surprenantes. Ces réemplois sont parfois synonymes de destructions partielles de ce patrimoine. A l’inverse, ils sont aussi garants d’une persistance de l’objet à travers cette utilisation secondaire. Doit-on condamner ou remercier ce type de comportement du point de vue de la conservation du patrimoine ? Par ailleurs, doit-on systématiquement figer le mobilier ancien pour en faire un objet muséographique ?

- Jusque dans les années 2000, à l’exception de quelques archéologues travaillant sur les périodes protohistoriques et antiques: Henri Amouric, Marie-Claire Amouretti ou encore Claudine Pommepuy, les moulins manuels ont également été délaissés par toute une partie de la profession; conservateurs, archéologues et historiens. Ce constat provient essentiellement d’un manque de connaissance du sujet. Depuis les travaux célèbres de Marc Bloch sur la meunerie hydraulique, on considère que les meules à main ne sont qu’un détail dans l’histoire de la meunerie post antique. Si pour les périodes de l'âge du fer et de l'Antiquité la meule à main a un véritable statut, elle reste pour les périodes médiévale et moderne dans l'ombre des roues des moulins hydrauliques. C'est d'ailleurs au travers des études sur le moulin hydraulique que les historiens parlent succinctement des meules à main : Léopold Delisle, Marc Bloch, Georges Duby, Georges Comet, Mathieu Arnoux et Alain Belmont, … Ce que je vous propose, c’est un témoignage sur un pan patrimonial méconnu et délaissé de tous, mais qui depuis ces dix dernières années commence à intéresser des spécialistes. Nous devons ce renversement, notamment à la création du « Groupe Meule » rassemblant différents chercheurs de toute la France (archéologues, géologues ou historiens). Ainsi, nous verrons comment un patrimoine resté longtemps en "crise" commence aujourd’hui à trouver un "devenir" …


dimanche 25 octobre 2009

Mise à jour de la Bibliographie

Pour consulter la nouvelle bibliographie, vous devez vous rendre en tout en bas de la page de ce blog.

Bonne Lecture !!!

vendredi 23 octobre 2009

Meule en Auge découverte vers Toulouse

  
Meule en auge du côté de Toulouse

Les meules en Poudingue Normand

Cliquez ici pour voir le document.

De la meule à main au Sarrasin

Bonjour,

Comme vous avez pu le voir, j’ai réduit considérablement mes écrits sur ce blog depuis le mois d’avril. Les mois de mai, juin et juillet ont servi a rédiger mon mémoire de Master 2 et à la préparation d’un concours permettant obtenir un contrat doctoral (ancienne allocation de recherche) subventionner par le Conseil Régional de Basse-Normandie.
J’ai donc réussi ces deux épreuves et suis maintenant doctorant contractuel à l’université de Caen Basse-Normandie au CRHQ, UMR 6583 et Pôle rural de la MRSH de Caen. Après avoir travaillé pendant deux ans en histoire des techniques et archéologie sur le thème de la meunerie manuelle, je souhaitais replacer ces recherches dans leur contexte historique (sociale et économique). Ayant enfin la preuve que les moulins manuels en granite, comme ceux du musée de Saint-Michel-de-Montjoie aient servi à moudre du sarrasin, j’ai décidé d’orienter mes recherches sur ce thème. La meunerie manuelle et hydraulique restera l’une de mes préoccupations, mais uniquement en ce qui concerne le sarrasin.

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Le sarrasin dans l’histoire des populations de l’Ouest: L’impact d’une plante secondaire dans l’évolution démographique, technique, économique et sociale de la Basse-Normandie du XVe au XIXe siècle.


Si des « plantes nouvelles » comme le maïs ou la pomme de terre ont déjà retenu l’attention des historiens, il n’en n’est pas de même pour le sarrasin ou « blé noir ». On admet pourtant qu’il a contribué à atténuer les crises de subsistance entre le Moyen Âge et le XIXe siècle. Qu’en est-il vraiment ? Cultivée en Basse-Normandie dès le XVe siècle – c’est même dans le cartulaire du chapitre cathédral d’Avranches (ms206) qu’apparaît en France la première mention en 1460 ! – la plante s’y développe jusqu’au XXe siècle. Dans l’Ouest, l’insertion du sarrasin dans l’agriculture et l’alimentation semble avoir eu une place innovante. Elle n’a pourtant jamais été démontrée. Les consommateurs et les pratiques alimentaires restent pour le moment largement méconnus. Avec le sarrasin, a-t-on découvert une nourriture de substitution pour pallier aux crises frumentaires des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ? En dehors de ces temps de crise, n’a-t-il pas joué un rôle alimentaire plus structurel ? Quel succès ont pu avoir alors les bouillies, galettes, gâches et autres recettes à base de blé noir ? Dans des régions rurales connues pour leurs très hautes densités – le Bocage normand est considéré depuis longtemps comme un véritable réservoir démographique – quel impact cette plante nouvelle a-t-elle eu sur les populations ?
Travailler sur le sarrasin présente une dimension économique qu’il nous faudra éclairer à travers une étude quantitative de la production et un examen de l’évolution des prix sur la longue durée. Car, en dehors de son appoint alimentaire le blé noir a donné lieu à une commercialisation. Sur ce point, nos lacunes sont manifestes. Quand et comment le sarrasin est-il apparu sur les marchés ? sous quelle forme : grain ou farine ? et avec quelles retombées pour les producteurs ? Ces questions n’ont jamais été résolues. Dans son projet de Dîme royale, Vauban déplorait vers 1700 « la petite qualité » du seigle et du sarrasin pour la Bourgogne en affirmant qu’il s’agissait du pays « le plus mauvais et le moins fertile du royaume ». Associée traditionnellement aux régions « pauvres », la polygonacée n’a pas bonne presse aux yeux des élites. Si elle représente une plante utile à la survie des populations, son essor ne s’est-il pas effectué au détriment d’un progrès économique ? Dans cette optique, on reliera les écrits des Physiocrates, si sensibles aux vertus du « pur » froment dans l’agriculture, aux réalités des « pays » producteurs bien présents en Basse-Normandie (comme l’Avranchin, le Mortainais, le Bocage virois, le Domfrontais) mais aussi dans certaines régions voisines (Haute-Bretagne et Maine) ou moins proches (Marche et Limousin). Dans cette perspective, l’analyse monographique de quelques sites documentaires (présentant à la fois des sources écrites et muséographiques) sera essentielle. Par ailleurs, dans des sociétés anciennes où les prélèvements (fiscalité, rente féodale, etc.) reposaient sur l’agriculture, on examinera aussi la place du blé noir dans le système des redevances (dîme, taille et banalités).
Pour mieux comprendre l’impact du sarrasin dans l’économie et la société rurales, on examinera les techniques agricoles et les facteurs agronomiques entre le XVe et le XIXe siècle. Car bien des questions restent à élucider : la place exacte de cette graine dans l’assolement (et ses variations) ; l’incidence des données agro-météorologiques (ce qui suppose des études à grande échelle) ; le degré de variabilité des rendements ; les différentes techniques et les outils nécessaires à la culture, à la transformation et à la consommation de la plante ; ses propriétés nutritives et leur effet anthropologique (taille des individus).
La production du blé noir est liée intrinsèquement à un matériel spécifique, qui comporte notamment des meules à main rotatives. De fait, contrairement aux céréales panifiables, il n’était pas question, semble-t-il, de recourir à des meules hydrauliques, comme celles qui ont fait l’objet de l’enquête nationale réalisée par Alain Belmont. Or, pour la France, l'historiographie considère les meules à main comme illégales ou d'un usage clandestin dans le cadre du régime seigneurial (banalités) du XIe au XVIIIe siècle. Cette hypothèse – qui serait à confronter avec des usages en dehors de l’Hexagone – implique une quasi-inexistence de ces outils de mouture pour toutes ces périodes. Pourtant, durant les deux années de recherche du Master d’Histoire, nous avons inventorié bon nombre de moulins manuels d’époque moderne et contemporaine en Basse-Normandie. Si, en ce domaine, la région fait figure d’exception, c’est grâce à la culture du sarrasin. Après avoir considéré la meunerie manuelle d’un point de vue purement fonctionnel, nous renverserons la perspective en plaçant le sarrasin comme point central de la recherche. Les moulins hydrauliques sont bien implantés dans l’ensemble du territoire et ils sont utilisés pour la mouture des grains. Alors pourquoi n’y recourt-on pas pour le sarrasin ? Le blé noir ne conditionne-t-il pas la persistance des moulins manuels en Basse-Normandie ? Ces outils sont les seuls vestiges encore présents de la culture du sarrasin. Ils en sont les témoins, mais aussi le symbole. Au-delà de leur utilisation, leur fabrication devra être éclairée en retrouvant les sites de production. L’utilisation systématique du granit tient-elle simplement à la large disponibilité sur place du matériau ou bien à des propriétés mécaniques recherchées pour ce type particulier de mouture ? Et, au-delà de l’exemple normand, qu’en est-il des autres régions productrices de blé noir ?

En définitive, le sarrasin – et la meunerie manuelle qui lui est associée – ouvrent sur une histoire « globale » : histoire des techniques artisanales et agricoles, histoire sociale et économique mais aussi histoire culturelle et histoire de l’alimentation. Derrière ces différents pans de la recherche, c’est toute une « civilisation » au sens ethnologique, qu’il faut interroger. Pour répondre à ces divers enjeux, l’éventail des sources est fort large : sources archéologiques (sites de production), muséographiques (moulins manuels, instruments de cuisine, etc.), iconographiques (miniatures, peintures, gravures, planches d’ouvrages agronomiques, etc.) et textuelles (actes notariés, inventaires, enquêtes administratives et économiques, ...) Elles feront l’objet d’une approche pluridisciplinaire et pluriméthodologique, qui trouvera naturellement à s’accomplir dans le cadre du CRHQ et du Pôle rural et la MRSH.

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Parallèlement, j’aimerais continuer à travailler sur les meules en poudingue de « La Tène finale » retrouvées dans toute la Normandie. Je vais essayer de mettre en ligne la partie de mon mémoire qui concerne ce sujet.

Voilà pour les dernières nouvelles ! Si vous souhaitez plus d’information, n’hésitez pas à me contacter par mail : chaussat(@)gmail.com

mardi 8 septembre 2009

Table ronde : Évolution typologique et technique des meules du Néolithique à l’an mille sur le territoire français


Dans le cadre du PCR « Evolution typologique et technique des meules du Néolithique à l’an mille sur le territoire français » et en collaboration avec le SRA Midi-Pyrénées, une table ronde organisée par l’Archéosite Gaulois se tiendra à Saint-Julien sur Garonne du 2 au 4 octobre 2009. Il s’agit de présenter à la collectivité des chercheurs les méthodes mises au point par les scientifiques ainsi que l’état des recherches, et de confronter les résultats avec d’autres travaux en cours.

Cette rencontre est initiée par :
  • Jean-Luc Blanchard (Archéosite gaulois)
  • Olivier Buchsenschutz (CNRS, UMR 8546 Archéologie d’Orient et d’Occident)
  • Luc Jaccottey (INRAP Besançon, UMR 6249)
  • Florent Jodry (INRAP Strasbourg, UMR 7044).

Les premiers résultats obtenus dans le cadre de ce PCR et à partir des données issues de l’Archéologie nationale méritent d’être exposés et partagés avec l’ensemble de la communauté. Ainsi, la Table Ronde est envisagée comme une première étape, à mi-parcours du PCR, permettant de partager les données des membres du programme avec d’autres collaborateurs, notamment étrangers. Ainsi différents axes de recherches ont été définis et chacun d’entre eux sera abordé lors de la Table Ronde :
  • Méthodologie : terminologie, normes de description et de représentation.
  • Identification des matériaux exploités : caractérisation des roches, cartographie de la répartition des meules selon les matériaux constitutifs.
  • Production : étude de la chaîne opératoire.
  • Typologie : évolution morphologique des meules.

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Les meules sont susceptibles de nous informer sur l’histoire des techniques, sur l’économie et sur l’organisation des sociétés anciennes. Durant une longue période, de 5500 av. J.-C. à l'an 1000, plusieurs types de moulins se succèdent : les moulins va-et-vient, les meules à trémie et enfin les moulins rotatifs : manuels, hydrauliques ou à sang. L’analyse fine de la morphologie des pièces et celle de leurs traces d’usure permettent d’établir une typologie, une chronologie et un inventaire de leurs utilisations pour les céréales, le métal, ou d’autres produits. La localisation des meules dans l’habitat domestique, dans les boulangeries collectives, ou sur les haltes d’un parcours de populations nomades, reflète les modalités de cette activité dans le groupe social. Enfin, l’identification du matériau nous informe sur les circuits d’échanges entre groupes.
Aujourd’hui le « Groupe Meule » compte près de 20 participants, archéologues et géologues professionnels, universitaires ou bénévoles. Ils sont rattachés au CNRS, à l’INRAP, au Ministère de la Culture, à des Collectivités Territoriales ou à des Associations d’Archéologie.Près d’une dizaine de régions françaises sont représentées, des Vosges au Massif Armoricain et de la Provence à la région Nord-Picardie.

Afin de présenter les activités du groupe un site web a été créé. Ce dernier est actuellement hébergé sur les pages de l’Ecole Normale Supérieure (http://www.archeo.ens.fr/spip.php?article333).

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Coordonnées de Jean-Luc Blanchard
Directeur de l’Archéosite Gaulois
31220 Saint-Julien sur Garonne
Tél. : +33(0)5.61.87.16.38 / +33(0)6.11.91.46.16
www.archeosite-gaulois.asso.fr
archeositegaulois@wanadoo.fr


Coordonnées des autres organisateurs de la Table Ronde:

Olivier Buchsenschutz; Directeur de recherches UMR 8546 AOROC
Centre National de la Recherche Scientifique
Ecole Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm, 75230 Paris cedex 05
Tél. : +33(0)1.44.32.37.80
Fax. : +33(0)1.44.32.30.60
buchs@ens.fr

Luc Jaccottey
Institut National de Recherches Archéologiques Préventives
Centre Archéologique de Besançon
9 rue Lavoisier, 25000 Besançon
Tél. : +33(0)6.08.56.29.47
luc.jaccottey@inrap.fr

Florent Jodry
Institut National de Recherches Archéologiques Préventives
Centre Archéologique de Strasbourg
10 rue d’Altkirch, 67100 Strasbourg
Tél. : +33(0)6.77.79.78.01
florent.jodry@inrap.fr

mardi 7 avril 2009

Musée d'Orbec

Bonjour, voici avec un peu de retard les meules du Musée d'Orbec. Il s'agit de meules gallo-romaines et protohistoriques. Les roches de ces meules (grès feldspathique et Poudingue) ont été déjà observées sur d'autres meules de la région.

M107.ORB

M108.ORB
M109.ORB
C110.ORB

Je ne suis pas spécialiste en Géologie et seule une analyse pétrographique pourra nous le confirmer, mais à l'œil nu, les poudingues observés sur des meules gallo-romaines et protohistoriques des sites de Touffréville, Vieux, Cherbourg et Orbec semblent les mêmes. Seule la "Meta" de Villiers-Bocage paraît être réalisée dans un Poudingue différent.
De plus, la comparaison entre les meules en Poudingue de mon corpus et celles d’Avrilly dans L’Eure me laisse penser qu’il ne s’agit pas du même Poudingue. (Comparaison faite à partir du Document Final de Synthèse de la fouille de « La ferme gauloise et gallo-romaine précoce du « clos des Forges » à Avrilly (Eure), site 27 032 007 » ; INRAP ; Mars 2002 ; par G. Guillier).
Bien entendu, ces propositions demanderont confirmation, car il ne s’agit que de constatations faites sur le terrain.

jeudi 26 mars 2009

Musée du Bocage Normand, à Saint-Lô (suite)

Bonjour,

- Un moulin type SMM complet (catillus + meta) avec encore l'axe central et dont les surfaces actives sont rayonnées. On peut également observer quatre trous avec des morceaux de fer scellés au plomb sur la partie proximale du Catillus, ainsi qu’une usure importante du haut de son bord. Certainement que quelque chose venait se poser dessus. Peut-être un système pour activer le Catillus …
L'un des plus beaux spécimens du Corpus !
http://picasaweb.google.com/chaussat/C104M105STLO?feat=directlink


- Un catillus type SMM, mais dans un granite qui n'est pas de la région de Vire ou du Mortenais à première vu (n’étant pas Géologue …). On observe également une variante intéressante : avec une grosse encoche demi-circulaire sur la partie distale de celui-ci. Là encore, on peut voir une usure importante du haut du bord de ce catillus avec deux encoches. Ce qui laisse penser qu’il pouvait également y avoir quelque chose qui venait se poser sur le Catillus. (Trémie ou système pour faire tourner ???)

http://picasaweb.google.com/chaussat/C106STLO?feat=directlink



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lundi 23 mars 2009

Moulins avec châssis en bois au musée du Bocage normand, à Saint-Lô

Bonjour,

Aujourd'hui je suis allé à St Lô pour travailler dans ce qui est certainement l'un des plus beaux musées de Basse-Normandie ! « La Ferme de Bois Jugan est un lieu de conservation, de valorisation et de promotion du patrimoine rural Saint-Lois ». Autant dire que pour un historien des techniques rurales ce musée est un rêve !
Je dois avouer que j'ai été agréablement surpris par le lieu en lui-même, qui est très agréable et vraiment bien refait. Ainsi que par la scénographie moderne et interactive avec laquelle les collections anciennes sont traitées. Quant aux collections en elles-mêmes, elles sont vraiment très intéressantes, complètes et en excellent état.
En ce qui concerne les meules et moulins à main, ils en possèdent plusieurs, mais je n'ai eu le temps de travailler que sur deux moulins avec châssis en bois pour le moment.

http://picasaweb.google.com/chaussat/101102STLO?feat=directlink
http://picasaweb.google.com/chaussat/99100STLO?feat=directlink

Je mettrai les photos des autres spécimens dés que j'aurais le temps d'y retourner, car demain je vais à Bayeux voir des meules Gallo-romaines.


Ceci étant, je conseille à toutes personnes passionnées d’Histoire rurale ou d’Histoire des techniques agricoles d’aller visiter ce magnifique musée !

dimanche 22 mars 2009

Une quinzaine de meules type SMM + des mortiers chez un antiquaire

Bonjour,

Un ami m'a signalé des meules en granite type "Saint-Michel-de-Montjoie" chez un antiquaire de la région. Cet antiquaire a accepté que j'étudie ses meules à main et que je les fasse figurer dans mon corpus.

Voici quelques photos de ma première visite.
http://picasaweb.google.com/chaussat/Antiquaire?feat=directlink

samedi 14 mars 2009

jeudi 12 mars 2009

Dernières meules recensées

Musée de la meunerie à Molay-Littry (Moulin de Marcy):
C85.MOL
M86.MOL
M87.MOL & C88.MOL



Musée Emmanuel Liais à Cherbourg-Octeville:
M89.CHER
M90.CHER
M91.CHER
C92.CHER
C93.CHER
C94.CHER

jeudi 5 mars 2009

Probable mortier avec tête sculptée comme la meta d'Avranches

Bonsoir,
Je suis retourné au Musée du Vieux Granville ce matin pour travailler notamment sur cette pièce que j'avais entraperçue mardi.


Il ne s’agit pas d’une meule, mais vraisemblablement d’un mortier, mais qui me fait beaucoup penser à la meta octogonal avec tête d’Avranches. C’est intéressant, car après tout les personnes qui faisaient ces meules à main pouvaient certainement faire aussi d’autres objets. Et le mortier est très proche du bénitier ou de certaines metae type Saint-Michel-de-Montjoie.


Les autres photos sont ici:

http://picasaweb.google.com/chaussat/MortierGranville?feat=directlink

mercredi 4 mars 2009

Meules à main du musée du Vieux Granville

Bonsoir,

Je suis allé au musée du Vieux Granville aujourd'hui. J'ai travaillé sur deux nouveaux moulins. Il y aurait certainement des centaines de choses à dire sur ces spécimens, mais n'ayant pas le temps, je vais me contenter de vous communiquer les photos. (Sachant qu'ils seront analysés dans mon mémoire de fin d'année).

Le premier est du même type que celui d'Avranches: moulin à sarrasin avec armature en bois. J’y ai d'ailleurs (comme à Avranches) retrouvé des écorces de sarrasin. Si certaines pièces présentes sur celui d’Avranches ne le sont pas à Granville, l’armature en bois est par contre dans un bien meilleur état de conservation. Au final, le rapprochement des deux devrait nous donner une assez bonne idée du fonctionnement de ce genre de moulin à main.
Photos ici

Le second est un moulin entièrement en bois et fer. Avec des graines d’avoines (me semble-t-il) coincées dans l’œillard.
Photos ici

Sachant que j'avais déjà vue ce genre de moulin à main sur internet ici.
http://www4.culture.fr/patrimoines/patrimoine_architectural_et_mobilier/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA22008250


Cordialement,
Alain-Gilles Chaussat

dimanche 1 mars 2009

Meules en Calcaire du côté de Regnéville-sur-Mer

Bonjour,

Cette semaine je suis allé du côté de Regnéville-sur-Mer. Même si nous sommes toujours dans la Manche et à 60 km de Saint-Michel-de-Montjoie, il ne s’agit pas d’une région de Granite. La pierre locale est un Calcaire gris cendré avec un grain assez fin. Les gens parlent de Pierre de « Montmartin », du nom d’un petit village non loin.


J’ai donc trouvé deux meules à main réalisées dans cette pierre.

Concernant la première (ici), il s’agit d’une « Meta » ouverte (par opposition aux « Metae » en auge) avec une surface active conique et un œillard transperçant. On peut voir un éclat sur un côté qui provient d’un coup de pioche puisque cette « Meta » fut découverte de façon fortuite par un particulier qui faisait des travaux dans sa cour. A première vue, il s’agit d’une « Meta » Gallo-romaine comme j’en ai trouvé à Vieux M22.VX ; M29.VX ; … Cependant, le diamètre de celle-ci est de 30,5 cm, alors que les autres (celles de Vieux) font entre 40 et 48 cm. Ensuite, on trouve une couronne plate de 3 à 4 cm autour de l’œillard. Chose que je n’ai jamais rencontré auparavant sur ce genre de modèle. Ce qui est très intrigant, c’est le traitement des surfaces et notamment celui de la surface active. J’avoue ne pas avoir beaucoup abordé cette facette de l’étude d’une meule. De façon quasi systématique, les marques observées jusqu'à maintenant ressemblent à des petits trous. On parle communément de « Bouchardage » ou « piquetage » (Comme on peut le voir ici, sur une photo de Virginie Farget) . Or sur cette meule de Regnéville-sur-Mer, on peut voir des traces plus allongées (1 à 1,5 cm) formant un trait (ici). Enfin, sur le pourtour extérieur de la meule, on peut observer de nouveau une couronne assez lisse. On pourrait croire que cette meule vient juste d’être confectionnée.
Venant juste d’acheter un livre sur le sujet : « L’outillage traditionnel du tailleur de pierre de l’antiquité à nos jours » de Jean-Claude Bessac, je suis donc allé jeter un coup d’œil sur ce genre de traces.
Il pourrait s’agir d’un outil à percussion lancée que l’on nomme « Polka » ou du moins de l’une de ses variantes : le « marteau de moulin » servant à retailler les meules. J-C Bessac en parle dans son chapitre 4, p54 et p57. « Il s’agit d’un instrument analogue au précédent (la polka) ; il est utilisé pour donner du mordant aux meules en pierre dure et abrasive. En règle générale, ses tranchants ne dépassent pas deux centimètres de largeur ». Malheureusement, il ne parle pas de datation pour cette variante du « Polka ». Cependant dans son tableau chronologique p 103, 104, 105, on peut voir que le « polka » est utilisé à partir du Ier siècle av JC, jusqu’au IIIe siècle. Puis il ne l’est quasiment plus jusqu’au XIIe siècle où il est beaucoup utilisé jusqu’au XVe siècle. À partir de là, son utilisation semble moins importante, mais néanmoins constante, jusqu'à nos jours. Au final, ce facteur discordant par rapport aux autres meules gallo-romaines n’est pas forcément discordant par rapport à l’époque gallo-romaine en elle-même.

La seconde meule
est une « Meta » ouverte avec surface active plate et œillard transperçant. Même si cette « Meta » est ouverte, elle a un léger rebord sur la totalité du pourtour avec une petite saignée. On peut imaginer que le « Catillus » devait venir se loger à l’intérieur du rebord. Ainsi, le rebord a quasi la même fonction que les parois des « Metae » en auge. On est à mi-chemin entre la « Meta » ouverte et la « Meta » en auge. Je n’ai pour le moment jamais observé ce type de « Meta ».

Voila pour les dernières meules étudiées cette semaine !

A bientôt

samedi 28 février 2009

Cours de Géologie

Bonjour,

J'ai beau avoir une formation pluridisciplinaire (Histoire, Histoire de l'art et Archéologie) je me rend bien compte qu'il me manque sérieusement des connaissances en Géologie !

Alors si vous êtes comme moi, voici un site intéressant:
http://geologie.free.fr/index.html

A bientôt

mardi 24 février 2009

Meta en auge octogonale avec bec+trou de prés de 90 cm de diamétre !!!

Bonjour,

Après avoir été dans deux musées de la Manche pour voir des « gadages », des cuves à papier en granite, et trois meules de moulin hydraulique, je suis passé rapidement au musée de Vire pour prendre un rendez-vous dans le cadre de l'inventaire du mobilier lithique de Basse-Normandie.
Et j’y ai fait une belle découverte ! Une « meta» en auge octogonale avec "bec+trou" ayant un diamètre (à vu d’œil) de prés de 90 cm ! Le diamètre intérieur fait plus de 60 cm, alors que les autres, habituellement observés, ont un diamètre de cuve autour de 28 à 35 cm.

Je n’ai pas encore étudié cette « meta », mais voici quelques photos pour illustrer mes propos. Ici



A bientôt pour de prochaines aventures lithiques …

samedi 21 février 2009

Géolocalisation des meules du corpus

Bonjour,

Ayant de plus en plus de spécimens en des lieux différents, j'ai décidé de mettre en place un système de géolocalisation des meules du corpus. Il n'y a pas encore beaucoup de choses pour le moment, mais à terme, il sera possible de géolocaliser toutes les meules avec quelques photos pour chacune d'entre elles.


Agrandir le plan

mercredi 18 février 2009

Meules du musée d'Avranches

Bonjour,

Après avoir passé trois mois sur des meules gallo-romaines, j’ai replongé aujourd’hui dans l’étude de meules à main rotatives médiévales/modernes.
Dans le cadre d’un inventaire du mobilier lithique pour le CRECET et le réseau des musées de Basse-Normandie, je suis allé ce matin au musée d’Art et d’Histoire d’Avranches dans la Manche. Outre de très jolies mesures à grains en granite et autres mortiers, ce musée dispose de deux meules à main des plus intéressantes.
La première est une Meta en « Auge » ou « Cuve » de forme octogonale, de 36 cm de haut pour un diamètre de 43.5 cm, avec une évacuation se faisant par un trou plus un bec. Il s’agit d’une Meta du même style que celles que j’ai étudié au Musée de Saint-Michel-de-Montjoie lors de mon M1 (téléchargeable ici). Rien d’étonnant me direz-vous, puisqu’Avranches se situe à moins de 30 km de Saint-Michel-de-Montjoie. On peut certes se réjouir du rajout d’une nouvelle meule en « auge » de forme octogonale avec bec+trou, ainsi que d’un nouveau record en termes de poids puisque celle-ci pèse entre 140 à 150 kg. Mais surtout, il s’agit à ma connaissance, de la première meule à main rotative ayant de chaque côté, deux têtes humaines sculptées !!!
Photos.
À noter au passage qu’une Meta en auge (en granite) avec bec+saignée a été retrouvée dans une fouille archéologique en Corrèze. Elle est datée XV/XVIe !
http://ebalbo.info/index.php?option=com_content&task=view&id=81&Itemid=123&limit=1&limitstart=3










Le deuxième moulin à bras est totalement différent. Malheureusement, il se trouve dans un grenier sans éclairage, c’est pourquoi les photos prises aujourd’hui sont de mauvaises qualités.







Néanmoins, il s’agit de deux meules d’un diamètre d’environ 66 cm, s’encastrant dans un encadrement en bois. Je n’ai à ce jour que peu d’informations sur ce genre de moulin. Si ce n’est que le musée de Granville (où je dois me rendre prochainement) en a également un en meilleur état. (Ils parlent de moulin à Sarazin …) Les meules du moulin d’Avranches sont en plusieurs morceaux de ce qui pourrait être du Travertin. Ils sont scellés les uns aux autres par un ciment à la chaux. On notera la présence de céréales dans les alvéoles des pierres. Mais s’agit-il de grains contemporains à l’utilisation du moulin ou de grains venu ultérieurement ? (Lors d’un stockage dans une grange où il y avait des céréales par exemple …) De quelle époque date ce genre de moulin à main ? A première vue, je doute qu’il soit antérieur au XVIII/ XIXème …
Ce qui est intéressant c’est la multiplicité des types de moulins manuels étudiés cette année. Je voulais avoir une approche diachronique des moulins manuels et je pense avoir des exemples s’étalant sur 2200 ans entre les meules à main rotatives protohistoriques, Gallo-Romaines, Mérovingiennes, Carolingiennes, les spécimens en « auge » datés comme Bas-Médiévale/Moderne et les moulins à main avec encadrement en bois certainement fin Moderne, début Contemporain.

Voilà pour ces nouvelles découvertes qui apportent plus de questions que de réponses. Néanmoins, je voulais partager ces dernières trouvailles et ainsi susciter quelques réactions.

A bientôt

Alain-Gilles

dimanche 15 février 2009

Article en ligne: Études fonctionnelles du matériel de broyage en préhistoire

Bonjour,

Voici un article qui ne parle pas des meules à main "rotatives", mais des meules à main "va et vient" et autres outils préhistoriques de broyage. Il est néanmoins très intéressant d'un point de vu méthodologique. Une telle approche de la tracéologie pour les meules à main « rotatives » serait à envisager dans les années à venir. (Notamment dans le cadre d'une thèse ...)


http://bcrfj.revues.org/document1682.html


Études fonctionnelles du matériel de broyage en préhistoire
Recherches méthodologiques. Comment faire parler les pierres ?
Laure Dubreuil

dimanche 25 janvier 2009

Nouvelle référence bibliographique

ASENSIO D. ; BELARTE M. C.; SANMARTI J.; SANTACANA J.; Les meules rotatives du site ibérique d'Alorda Park (Calafell, Baix Penedès, Tarragona), Pyrenae, 2000-2001, no31-32, pp. 57-73 [17 page(s); niversidad de Barcelona, Instituto de Arqueología y Prehistoria, Barcelona, ESPAGNE (article)] (28 ref.)


http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=14647454

mardi 13 janvier 2009

Essai de restitution des meules du SDAC

Voici un essai de dessins des meules que j'ai étudié ces deux derniers mois au SDAC. Je me suis inspiré des normes du "Groupe meule".

Toutes remarques ou propositions sont les bienvenues !



**** Ces planches sont la propriété du SDAC. Merci de faire une demande auprès de ce service pour une éventuelle utilisation.SDAC