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Bonjour,

En 2008, j'ai créé ce blog sur les meules à main rotatives pour communiquer sur mon sujet de recherche et confronter mes idées avec d’autres personnes. Le but étant au final, de nourrir ainsi une réflexion globale du sujet, en vue de mon futur mémoire de Master2.

Actuellement en thèse, je travaille depuis novembre 2009 sur : "Le sarrasin dans l’histoire des populations de l’Ouest: L’impact d’une plante secondaire dans l’évolution démographique, technique, économique et sociale de la Basse-Normandie du XVe au XIXe siècle."

Les moulins manuels (Xe-XXe) - notamment pour le sarrasin à partir du XVe - restent l'un de mes sujets de prédilection. Cependant, je passe beaucoup moins de temps à les étudier qu'en Master, hormis dans les sources textuelles. C'est pourquoi ce blog n'est plus régulièrement mis à jour. Pour toutes informations sur ces périodes, je reste à votre entière disposition.

Concernant les époques antérieures (Protohistoire, Antiquité et Haut Moyen Âge), je vous conseille de vous tourner vers mes camarades du "Groupe Meule", qui sont bien plus qualifiés que moi sur ces périodes.

Cordialement,
Alain-Gilles Chaussat

mardi 10 novembre 2009

Intervention au colloque du CEP, à Saint-Christophe-en-Brionnais « Patrimoines en crise, patrimoines en devenir » 20-22 novembre 2009

Bonsoir,

Je vous informe que je participerai à un nouveau colloque ayant comme thème « Patrimoines en crise, patrimoines en devenir »; 20-22 novembre 2009


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Les meules à main : Exemple d’un patrimoine secondaire longtemps délaissé, en Basse-Normandie.

- Ayant parcouru la Basse-Normandie à la recherche de moulins manuels durant deux ans dans des services de conservation, des services d’archéologie, des musées ou même chez des particuliers et antiquaires, j’ai pu observer la manière dont on pouvait traiter des objets patrimoniaux méconnus et en "crise".

- Le mobilier lithique tel que les meules à main est utilisé par des particuliers comme éléments de décoration, pot de fleurs, auges à bestiaux, porte boite-aux-lettres, barbecues et autres bizarreries des plus surprenantes. Ces réemplois sont parfois synonymes de destructions partielles de ce patrimoine. A l’inverse, ils sont aussi garants d’une persistance de l’objet à travers cette utilisation secondaire. Doit-on condamner ou remercier ce type de comportement du point de vue de la conservation du patrimoine ? Par ailleurs, doit-on systématiquement figer le mobilier ancien pour en faire un objet muséographique ?

- Jusque dans les années 2000, à l’exception de quelques archéologues travaillant sur les périodes protohistoriques et antiques: Henri Amouric, Marie-Claire Amouretti ou encore Claudine Pommepuy, les moulins manuels ont également été délaissés par toute une partie de la profession; conservateurs, archéologues et historiens. Ce constat provient essentiellement d’un manque de connaissance du sujet. Depuis les travaux célèbres de Marc Bloch sur la meunerie hydraulique, on considère que les meules à main ne sont qu’un détail dans l’histoire de la meunerie post antique. Si pour les périodes de l'âge du fer et de l'Antiquité la meule à main a un véritable statut, elle reste pour les périodes médiévale et moderne dans l'ombre des roues des moulins hydrauliques. C'est d'ailleurs au travers des études sur le moulin hydraulique que les historiens parlent succinctement des meules à main : Léopold Delisle, Marc Bloch, Georges Duby, Georges Comet, Mathieu Arnoux et Alain Belmont, … Ce que je vous propose, c’est un témoignage sur un pan patrimonial méconnu et délaissé de tous, mais qui depuis ces dix dernières années commence à intéresser des spécialistes. Nous devons ce renversement, notamment à la création du « Groupe Meule » rassemblant différents chercheurs de toute la France (archéologues, géologues ou historiens). Ainsi, nous verrons comment un patrimoine resté longtemps en "crise" commence aujourd’hui à trouver un "devenir" …